La flambée des prix impacte fortement la facture énergétique de la Ville. Pour favoriser la transition écologique et économiser, un plan d’actions sera décliné dans les mois qui viennent.
Un coût élevé malgré des efforts
En 2022, une forte augmentation du coût de l’énergie est attendue et le contexte mondial sur les approvisionnements est tendu. Des actions sont déjà menées pour réduire ces coûts :
- renouvellement du mobilier d’éclairage public,
- relampage et nouveaux aménagements en LED,
- effacement des réseaux aériens,
- abaissement de puissance pour les nouveaux équipements.
Pour autant, le patrimoine étant en constante progression (nouveaux lotissements et autres aménagements), ces actions ne compensent pas l’augmentation du coût de l’énergie. De plus, le niveau de consommation reste élevé. Il y a donc urgence à mener des actions pour faire baisser rapidement et durablement les factures d’énergie.
L’énergie la moins coûteuse est celle que l’on n’utilise pas.
« Nous avons mené une réflexion globale, précise Diana Lefeuvre, adjointe au maire déléguée à la transition écologique et aux travaux, avec les services et l’Agence Locale de l’Energie, pour concilier les approches de service offert à la population, de consommation et de respect de la biodiversité. Il nous faut maintenant un nouveau cap et aller plus loin en matière de sobriété énergétique. Plusieurs actions peuvent être conduites pour diminuer rapidement nos consommations énergétiques et notre empreinte carbone ».
Les actions proposées :
- Éteindre une partie de la nuit – Comme le font déjà plus de 12 000 communes françaises, il s’agit de programmer une extinction nocturne partielle de la ville en maintenant éclairés les axes principaux et en éteignant les autres voies, les espaces résidentiels, les parcs et jardins. L’été, les voies secondaires ne seraient plus éclairées non plus la nuit. Vous pouvez retrouver le plan des grands axes qui resteront éclairés la nuit.
- Accélérer le renouvellement des équipements – L’objectif est de remplacer rapidement par des LED les projecteurs des stades et les lanternes équipées en sodium, sur les axes qui resteront allumés, pour générer des économies tout en éclairant mieux. Ainsi, d’ici à fin octobre, environ 150 points lumineux seront remplacés en LED sur des axes très énergivores et plus de 170 lanternes vétustes remplacées en centre-ville. Ce remplacement équivaudrait à une économie de 4 990€/an et une réduction d’empreinte carbone de 4 tonnes/an.
- Renforcer la trame noire – L’éclairage public présente de nombreux inconvénients pour le développement de la biodiversité. En accord avec les préconisations du Schéma Régional de Cohérence Ecologique et du Plan Climat Air Énergie Territorial, il est proposé de cesser l’éclairage le long des corridors écologiques et au niveau des parcs labellisés LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux). Un inventaire plus précis reste à établir mais quelques sites peuvent être rapidement concernés : le Jardin du Val Nançon, le Jardin des fêtes, une partie du parc des Orières, le chemin du Tertre…
L’ensemble de ce plan d’actions représente une économie d’environ 113 000€/an et une réduction de l’empreinte carbone de 97,42t de CO² à l’année, sur la base des tarifs actuels de l’électricité. Cependant, la facture restera très élevée en 2022. D’ici l’été, des adaptations techniques devront être faites pour rendre possible la coupure de nuit, en sélectionnant les rues; un choix sera fait également quant aux quartiers dans lesquels le dispositif sera appliqué en priorité.